
Avec Joël Houssin, c’est David Rome, mais aussi un peu Sacha Ali Airelle et Zeb Chillicothe qui nous quittent. Grand pourvoyeur de romans de gare, de romans de gore, d’horreur et de dystopies survitaminées, l’auteur n’a jamais pris de gants, ou alors seulement de boxe, pour divertir le quidam, alignant les histoires comme autant de candidats à un jeu de massacre. La guerre de tous contre tous n’a jamais eu de secret pour lui, que ce soit dans l’univers du Dobermann ou dans les futurs carcéraux déclinés au fil d’une bibliographie teintée du rouge et du gris d’un avenir désenchanté.
Mais, je n’oublie pas que Joël Houssin était aussi une plume incisive, garantie sans toxine de surface, l’incubateur d’un univers empreint d’une poésie du désastre n’étant pas sans évoquer l’univers urbain des banlieues délaissées par un pouvoir, au mieux négligeant, au pire criminel. Et puis, c’était un riff, rageur, électrique. Un twist ne vous lâchant qu’une fois la dernière page tournée. Alors, je ne sais pas si le Stairway go to Hell et le Highway to Heaven. Ou vice-versa. Je ne sais pas quel cheminement contre-nature a pu vous conduire du côté de Ring, éditeur quand même bien faisandé. Mais, je vous adresse le salut fraternel d’un simple lecteur Mr Houssin.
A lire sur ce blog : Banlieues rouges, Blue, Argentine, Le Temps du Twist, Loco.
Simple lecteur non, il n’y avait que toi pour trouver le ton juste.
Je vais rougir…
J’ai lu, après votre chronique, qu’il avait était scénariste de ”Ma vie est un enfer”.J’avais adoré ce film avec Balasko,ça m’a donné envie de le revoir. C’est déjanté et très drôle.
Je ne l’ai pas vu. A l’occasion, je le regarderai.